SALON DE TOKYO. Le patron de Nissan croit toujours que la voiture électrique restera un "pilier" de l'alliance avec Renault. Il est plus dubitatif sur la pile à combustible.

Alors qu'il y a peu, Carlos Ghosn avait repoussé de cinq ans ses objectifs pour la voiture électrique, il tente malgré tout de rassurer en déclarant en ouverture du Tokyo Motor Show qu'elle "représente l'un des piliers, pas le seul, mais un pilier de notre développement technologique. Nous continuons de penser qu'elle deviendra un élément majeur de l'industrie automobile".Un problème d'infrastructure de recharge"Nous maintenons l'objectif de 1,5 million mais la réalité nous oblige à dire que nous ne l'atteindrons pas en 2016 mais deux ou trois ans plus tard", a reconnu M. Ghosn. Il a en revanche maintenu que la part de marché des voitures électriques dans le monde, toutes marques confondues, pourrait atteindre 10% en 2020. "S'il y a un minimum d'investissement dans les infrastructures, ce sera le cas", a-t-il assuré, évoquant le succès des voitures électriques en Norvège, où les autorités soutiennent massivement cette technologie, et se disant confiant dans la percée de ces véhicules en Chine, en Europe et sur "quelques pans" du marché américain.

Il s'est montré en revanche beaucoup plus sceptique sur le potentiel de développement immédiat des voitures à pile à combustible, fonctionnant à l'hydrogène gazeux, que Toyota, entre autres, veut mettre sur le marché dans deux ans . "Je suis très curieux de voir comment vont faire les concurrents qui promettent une vente à grande échelle de véhicules à pile à combustible dès 2015. Où sont les infrastructures?", s'est interrogé M. Ghosn. Il a expliqué que Nissan avait "reporté un certain nombre d'ambitions à propos de la voiture à pile à combustible, au vu de l'expérience de l'électrique qui nous a appris qu'il était très lent de développer des infrastructures".

Source:www.lepoint.fr