La pierre angulaire de la GT V8 est avant tout son moteur. Inutile de revenir sur la Continental en elle-même, bien connue puisque ce profil fastback rondouillard remonte tout de même à… 2003, même si Bentley a présenté en 2011 une pseudo-seconde génération. Plutôt un gros restylage en réalité, la plate-forme et le groupe motopropulseur étant restés quasi identiques. En revanche, l'arrivée du V8 en 2012 est un tournant. Nous l'avons déjà présenté dans un précédent comparatif Bentley GTC / Jaguar XK.
Son positionnement est un peu spécial au sein de la famille Continental : chargée d'assurer le rôle d'entrée de gamme, la GT V8 apporte aussi la caution politiquement correcte dans l'offre Bentley. Avec le W12 6 litres et l'antique V8 culbuté "6 ¾" de la Mulsanne, seuls au catalogue jusqu'à présent, difficile d'avancer l'argument d'efficience…
Politique de groupe oblige, les ingénieurs de Crewe sont allés chercher le V8 4 litres biturbo des Audi S6, S7 et S8. Avec quelques modifications au passage, pour mieux entrer dans le moule Bentley. Par rapport à la S8, sa puissance baisse (de 520 à 507 ch) et le couple progresse très légèrement (660 Nm à 1.700 tr/min, soit 10 Nm de plus). Juste de quoi accentuer son tempérament de moteur à course longue (alésage x course : 84.5 x 89 mm), plein à tous les étages.
Avant de le réveiller, quelques indices permettent de cerner notre anglaise. Bouclier avant, sorties d'échappement en "huit", calandre et jantes spécifiques. Pour le reste, le flacon est connu. Imposant et doucement dynamique. Ainsi s'ouvre le parcours qui nous mènera du Vexin à la Basse-Normandie.
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