L’Union Européenne (UE) a introduit un recours auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les restrictions à l’importation appliquées par l’Argentine qui frappent notamment les véhicules et les pièces automobiles.
Dans le cadre des procédures de règlement des différends de l’OMC, l’UE a demandé l’ouverture de consultations avec l’Argentine pour obtenir la levée des mesures protectionnistes appliquées par le pays. Ces mesures "sont contraires aux règles de l’OMC en faveur d’un système de commerce libre, équitable et transparent", défend l’UE dans un communiqué.Depuis le mois de février dernier, l’Argentine soumet toutes les importations à un système d’enregistrement et d’approbation préalables, appelé «Declaración Jurada Anticipada de Importación". En outre, 600 types de marchandises dont les pièces automobiles nécessitent également une licence d’importation. "Ces procédures entraînent systématiquement des retards dans les importations ou des refus sans motifs clairs", déplore l’UE. Par ailleurs, pour obtenir ces licences, les importateurs acceptent des pratiques abusives, telles que l’obligation d’équilibrer leurs importations par des exportations, augmenter le contenu local des produits qu’ils fabriquent en Argentine, ou encore l’interdiction de transférer leurs revenus à l’étranger. "Cette pratique non transparente n’est écrite 'e part, mais est appliquée systématiquement (...) Ces mesures retardent ou bloquent les marchandises à la frontière et provoquent d’importantes pertes pour l’industrie de l’UE et du monde entier", souligne le communiqué."Les entreprises automobiles et d'autres secteurs n'ont d'ailleurs pas voulu fournir de preuves écrites à la Commission européenne pour constituer le dossier de plainte par peur des représailles, le gouvernement argentin ayant accès aux dossiers", nous confirme une source proche du dossier.
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