TAXES | La Belgique va mettre en place à partir de 2013 une "vignette électronique" pour les véhicules, belges et étrangers, qui circulent sur ses autoroutes et voies rapides, ont annoncé mercredi les autorités locales.
Les régions belges --Flandre (nord), Wallonie (sud) et Bruxelles (centre)-- se sont entendues, après des années de discussions, sur la répartition des revenus de cette nouvelle taxe lorsqu’elle s’applique à des véhicules étrangers, a indiqué le ministre régional wallon du Budget et des Finances, André Antoine.
La région de Bruxelles obtiendra 10% des montants générés par les conducteurs étrangers, la Wallonie 38% et la Flandre 52%, a précisé le ministre devant la Parlement wallon. Début 2010, le ministre avait estimé à 25 millions d’euros les recettes attendues par ce péage pour sa région.
Le montant de cette vignette --"un droit d’usage forfaitaire à la durée", selon l’expression officielle-- doit encore être fixé par un groupe de travail interrégional, a précisé une porte-parole du ministre.
Contrairement à la Suisse et à l’Autriche, la Belgique, située au coeur de l’Europe et disposant de quelque 2000 kilomètres d’autoroutes, ne perçoit jusqu’ici pas de taxes sur les milliers d’automobilistes qui traversent quotidiennement son territoire et contribuent à dégrader son réseau routier.
L’idée d’instaurer une telle vignette avait été lancé dès 2004 mais butait depuis sur la question de la répartition des revenus entre régions.
Elle avait également suscité l’irritation des voisins néerlandais, où un grand quotidien avait réclamé l’instauration d’un système de péage pour les véhicules belges circulant aux Pays-Bas.
André Antoine a par ailleurs annoncé mercredi un accord entre les régions pour modifier le système applicable aux camions. L’Eurovignette (d’une validité d’un jour à un an) actuellement en vigueur sera remplacé, également à partir de 2013, par "un système de péage en fonction du nombre de kilomètres réellement parcourus", selon l’accord intervenu.
Enfin, les "taxes de circulation" payées par les Belges, qui varient en fonction de la puissance du véhicule, seront remplacées par une fiscalité "plus verte" pour les inciter à opter pour des véhicules moins polluants.