Le volume du marché des véhicules de loisirs compacts a quadruplé en dix ans. 'ement étranger au phénomène, Ford risque fort de l'amplifier avec ce Kuga devenu plus vaste, plus alerte et plus sûr. Histoire de mieux séduire sur les cinq continents.

Parce qu'il est américain, le Ford Escape mesure sa vitesse en miles plutôt qu'en kilomètres par heure. Et s'il a droit à un moteur plus puissant que son cousin Kuga, il fait l'impasse sur la boîte de vitesses manuelle. Classique. Reste qu'il existe un moyen plus commode que soulever un capot ou bien jeter un œil au tachymètre pour distinguer l'Escape de son clone européen : il suffit de comparer la largeur de leurs supports de plaque d'immatriculation. Hormis ce détail en effet (et quelques autres plus subtils encore, tels que l'absence de lave-phare ou de feux de position latéraux), rien ne différencie les deux jumeaux. Et c'est tant mieux car Alan Mulally ne l'aurait pas voulu autrement.

Lorsqu'il prit les commandes d'une Ford Motor Company exsangue en 2006, le sauveur de Boeing fut surpris d'apprendre que la Ford Focus américaine de l'époque n'avait plus rien à voir avec la berline éponyme vendue en Europe. Ou encore que le Ford Escape ne partageait aucun élément avec le Ford Kuga de gabarit équivalent. En somme, chaque région du monde concevait et fabriquait ses propres modèles, quitte à créer des doublons là où un seul aurait suffi. Un gaspillage insensé aux yeux de celui qui combattit ce type de dérive chez le grand avionneur !

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