Le 27 septembre dernier, lors de la 5ème édition de la Fleet Night, les professionnels luxembourgeois ont été récompensés pour leurs initiatives et solutions. Lors de la cérémonie des Luxembourg Fleet Awards, Amna Buessard de Guardian Europe a été nommée Fleet Manager of the Year.

Quelles sont les principales initiatives que vous avez mises en place concernant la gestion de votre parc automobile ?

Il y a deux ans et demi, quand j’ai débuté dans ce rôle de Fleet Manager, notre parc automobile était beaucoup plus petit (38 voitures) et local (au Luxembourg). Mon défi a été de centraliser les flottes des entités européennes au Luxembourg, tout en gardant leur gestion locale. Cela a nécessité plusieurs étapes : j’ai commencé par consolider les rapports des flottes locales de l’époque, afin de gagner plus de visibilité sur le nombre de voitures, le type de gestion (leasing opérationnel ou financier, achat), puis j’ai audité les fournisseurs, décidé une short-list de modèles à proposer pour chaque pays et lancé un appel d’offre afin de nous permettre de nous orienter vers une société de leasing avec une présence européenne et de mettre à jour notre Car Policy.

Ceci a pris à peu près 18 mois et a nécessité beaucoup d’échanges entre moi, mes collègues qui se trouvent sur place en Europe et aussi les différentes filiales de la société de leasing qui a gagné notre appel d’offre. Aujourd’hui je peux dire que cela fonctionne bien, malgré les petits obstacles rencontrés en début de projet, dus essentiellement au fait que c’était la première fois dans l’histoire de Guardian que la flotte auto était centralisée.

 

Quels sont les principaux éléments de votre Car Policy ?

Notre nouvelle Car Policy est destinée à responsabiliser le plus possible nos conducteurs. Je ne parle pas que de l’aspect « bon père de famille » qui est bien sûr très important lorsqu’on a une voiture de société, mais aussi de la conduite éco-responsable : conseils de conduite pour diminuer la consommation de carburant ; et de la sécurité routière : l’utilisation de son téléphone pendant le trajet n’est pas encouragée par la société.

 

Quelles sont les éléments les plus importants de votre relation avec les leasers ? Comment entretenez-vous cette relation ?

J’ai souhaité dès le début construire une relation de collaboration et de confiance réciproque avec notre société de leasing. Je suis assez exigeante quant au niveau de services, car dans ce cas, eux, en tant que professionnels du domaine, doivent nous conseiller au mieux. Au fil du temps, leurs interlocuteurs locaux m’ont appris beaucoup de choses : des spécificités législatives de chaque pays à l’évolution des valeurs résiduelles des modèles qui sont sur notre short-list.

De mon côté aussi, j’ai en préparation une liste de KPIs que je leur transmettrai tous les 3 mois, et entre temps, je leur fais part des critiques négatives et aussi positives de mes collègues.

 

Comment voyez-vous évoluer le métier de fleet manager ?

A mon avis, le temps du Fleet Manager 2.0 est là. Je m’en suis aperçue en à peine 2 ans : le marché automobile évolue très vite, les technologies sont en plein essor et les short-lists que je propose, commencent à devenir obsolètes. Un Fleet Manager devra être créatif, avoir une solution aux problèmes de mobilité, s’adapter aux changements sur le marché automobile, prendre en compte beaucoup plus de paramètres qu’avant.

 

Comment les demandes de vos employés en termes de mobilité ont-elles évolué ces dernières années ?

Ceci est encore un concept assez nouveau… On commence à parler un peu du partage des voitures, ou même du co-voiturage, mais je pense qu’il faudra du temps avant que cela ne soit adopté par notre société.