Ce mardi 13 mars, le Medef mosellan a invité Nicolas Buck à participer à une conférence de presse commune pour s'exprimer en faveur du projet d'A31bis, nécessaire – et probablement déjà insuffisant – pour maintenir la croissance de l'économie en Grande Région.

L'urgence de réaliser des avancées concrètes sur ce projet était le message que les représentants des entreprises des deux côtés de la frontière ont souhaité faire passer. Alors que 2018 devrait voir le nombre de frontaliers français se rendant au Grand-Duché chaque jour pour le travail atteindre 100 000, l'adaptation de l'autoroute n'a que trop tardé. Selon les patrons mosellans, ce chantier doit être soutenu pour enrayer le déclin démographique et économique du territoire.

L'urgence est d'autant plus grande qu'un passage à trois voies dans les deux sens de circulation est normalement prévu par les normes de l'Etat français si 30 000 à 40 000 véhicules empruntent une même route chaque jour. Etant donné que le nombre d'automobiles sur l'A31 dépasse régulièrement 80 000, le projet d'autoroute bis serait insuffisant avant même sa mise en chantier. Nicolas Buck n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler qu'une vision plus large de la mobilité était nécessaire et que l'A31bis n'était qu'un élément parmi d'autres.

Celui-ci, malgré sa priorité reconnue par le Conseil français d'orientation des infrastructures, ne commencera pas demain, la question de son financement n'étant pas encore résolue. Sur ce point, les utilisateurs s'opposent déjà massivement à la solution proposée d'une mise en concession, entrainant un tronçon à péage "free flow" entre Thionville et Luxembourg. Du côté de la Fedil et du Medef, on avance que l'Etat luxembourgeois pourrait participer aux frais, comme il l'a déjà fait par le passé. Ce dernier semble pourtant davantage porté sur la mobilité douce et prêt à co-financer des P+R auprès des gares frontalières.