La Commission Juncker prend sa troisième et dernière série de mesures pour moderniser le système de transport de l’Europe.
Dans son discours sur l'état de l’Union de septembre 2017, le président Juncker a fixé pour objectif à l'UE et son industrie de devenir le numéro un mondial en matière d'innovation, de numérisation et de décarbonation.
Pour que cela devienne une réalité dans le secteur de la mobilité, la Commission Juncker, s'appuyant sur les initiatives «L’Europe en mouvement» de mai et novembre 2017, propose aujourd'hui une troisième et dernière série de mesures. L’objectif est de permettre à tous les Européens de profiter d'une circulation routière plus sûre, de véhicules moins polluants et de solutions technologiques plus avancées, tout en soutenant la compétitivité du secteur dans l’UE.
À cette fin, les initiatives présentées aujourd'hui incluent une politique intégrée pour la sécurité routière du futur, avec des mesures de sécurité des véhicules et des infrastructures; les toutes premières normes d'émission de CO2 pour les poids lourds; un plan d'action stratégique pour le développement et la fabrication de batteries en Europe et une stratégie prospective en matière de mobilité connectée et automatisée.
Par les initiatives présentées aujourd’hui, la Commission vise à assurer une transition harmonieuse vers un système de mobilité qui soit sûr, propre et connecté et automatisé. Elle met également en place un environnement permettant aux entreprises de l’UE de fabriquer les produits les meilleurs, les plus propres et les plus compétitifs.
En ce qui concerne la mobilité sûre, la Commission propose que les nouveaux modèles de véhicules soient équipés de dispositifs de sécurité avancés, tels que le freinage d'urgence automatisé ou l'aide au maintien de la trajectoire pour les voitures ou de systèmes de détection des piétons et des cyclistes pour les camions (pour la liste complète, voir ici). En outre, la Commission aide les États membres à repérer systématiquement les sections de route dangereuses et à mieux cibler les investissements. Ces deux mesures pourraient sauver jusqu'à 10 500 vies et éviter près de 60 000 blessures graves sur la période 2020-2030, contribuant ainsi à l’objectif à long terme de l’UE de ramener le nombre de morts et de blessés graves sur les routes le plus près possible de zéro d’ici à 2050 («Vision zéro»).
En ce qui concerne la mobilité propre, la Commission complète son programme pour un système de mobilité à faibles émissions en proposant pour la toute première fois des normes d'émissions de CO2 pour les poids lourds. En 2025, les émissions moyennes de CO2 des nouveaux camions immatriculés dans l'Union devront être inférieures de 15 % à celles de 2019. Pour 2030, un objectif indicatif d'au moins 30 % est proposé. Afin de permettre d'autres réductions des émissions de CO2, la Commission facilite la conception de camions plus aérodynamiques et améliore l’étiquetage des pneumatiques. En outre, elle propose un vaste plan d'action pour les batteries qui contribuera à créer un «écosystème» des batteries compétitif et durable en Europe.
En ce qui concerne la mobilité connectée et automatisée, la Commission propose une stratégie qui vise à faire de l’Europe un leader mondial des systèmes de mobilité entièrement automatisés et connectés. Cette stratégie envisage un nouveau niveau de coopération entre usagers de la route, qui pourrait apporter d'énormes avantages au système de mobilité dans son ensemble. Les transports seront plus sûrs, plus propres, plus économiques et plus accessibles aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite. En outre, la Commission propose de mettre en place un environnement entièrement numérique pour l’échange d’informations dans le transport de marchandises. Cela réduira les formalités et facilitera les flux d'information numérique pour les opérations logistiques.
Source: Commission Européenne