Avec la fin des Renault Vel Satis, Peugeot 607 puis Citroën C6, les ministres et tous ceux qui se doivent de rouler « français » se retrouvent en 508. La Peugeot de gamme moyenne supérieure se retrouve propulsée au rang de grande routière tricolore. Et, franchement, elle joue très bien son rôle. Quelques jours passés en compagnie d'une 508 GT 2,2 HDi de 204 chevaux, dans d'épouvantables conditions météo, nous en ont convaincus. C'était le moment de reprendre le volant de la plus grande des berlines françaises. Silhouette sage, classique, élégante - très loin des extrêmes caricaturaux de la 407 - , cette jolie voiture fait un clin d'œil à la Volkswagen Passat dont elle semble s'inspirer ou aux Audi. Du « bon chic bon genre » bourgeois, qui fut la marque de fabrique des Peugeot 504, 305, 405, 406, mais aussi 607. Si vous voulez vous démarquer de nos gouvernants, vous pouvez toujours opter pour le beau break SW.

L'intérieur est tout aussi inspiré de la Passat allemande. Et c'est tant mieux. Tout est simple, discrètement cossu, sans excentricité, comme cette planche de bord plane, rationnelle, qui ne fait pas intrusion dans l'habitacle. Le classicisme a du bon. Et la finition ? Elle est globalement au niveau. Avec du très bon (matériaux moussés sur le haut de la planche de bord) et... du moins bon. Quelques placages décoratifs un peu légers, des assemblages pas partout aussi soignés qu'on l'aurait souhaité et parfois certaines résonnances dénotent un peu. Du coup, on ne ressent pas exactement la même impression de robustesse qu'à bord d'une allemande. Mais c'est franchement bien mieux que la moyenne des familiales proposées sur notre marché. Sans doute l'une des françaises les plus soignées...

Lire la suite : www.latribune.fr