Ce n’est pas un hasard si Fiat a choisi de présenter sa dernière née dans l’enceinte des Officine Grandi Riparazione. Cet ancien flueron de l’industrie italienne a une histoire de 150 ans et toutes les locomotives italiennes qui ont marqué l’épopée ferroviaire transalpine sont passées par là. Au travers d’une présentation ambitieuse et savamment orchestrée autour de cinq thèmes, je me rends compte que Fiat a placé un espoir important dans l’évolution de la petite 500. Fort de son succès avec plus de 860'000 modèles écoulés en 5 ans, il était temps de donner au "pot de yaourt" une vraie alternative pour des clients qui commençaient peut-être à se sentir à l’étroit ou qui étaient à la recherche d’un espace plus important. La 500L se veut donc une réponse à ces clients qui ont muri et qui doivent trouver une solution à une tribu qui grandit ou s’étend. En résumé, ce modèle tente une percée entre le segment B et C dans le but de concilier le meilleur des deux mondes mais la tâche s’annonce ardue car l’Italie subit une baisse record de ses nouvelles immatriculations. Alors qu’en 2007, le pays affichait un chiffre d’immatriculations record avec 2.4 millions d’unités, en 2012, le marché ne devrait pas dépasser 1.3 million de véhicules. C’est une baisse de pratiquement 45% en 5 ans. Bien entendu, Fiat exporte ses voitures (66% pour la 500) mais le marché italien reste le principal moteur des ventes. Pour Fiat, il est donc essentiel que ce modèle soit un succès sur le territoire mais aussi et surtout, à l’étranger. Prudente, la marque ne fait aucune projection sur les ventes. Tout au plus, annonce-t-elle que la toute nouvelle usine de Kragujevac (Serbie), où sera produite la 500L, peut assembler jusqu’à 700 véhicules par jour. Esthétique Le succès de la ligne de la petite 500 n’étant plus à prouver, le principal défit des designers était de faire grandir cette voiture sans en altérer tout ce qui a fait son succès. Inutile de dire que l’opération a été compliquée et aujourd’hui, le résultat est sous nos yeux et chacun peut se faire son opinion. Pour moi, les lignes réussissent difficilement à cacher l’embonpoint de la voiture car Fiat passe d’une voiture affichant une longueur de 3'546 mm pour la 500 à 4'147 mm pour la 500L. Idem pour la hauteur et largeur qui passe de 1'488 mm et 1'627 mm pour la 500 à respectivement 1'665 mm et 1'784 mm pour la « L ». La filiation est évidente mais je trouve que la voiture devient un peu plus pataude et perd son côté malin et passe-partout.
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