Comment aborder la problématique de l’amélioration de l’empreinte écologique de son parc automobile face aux sollicitations des conducteurs ?
Le 8 novembre a eu lieu le premier « Fleet Morning » organisé par Automotion. 80 professionnels liés au secteur de l’automobile étaient présents. Après une introduction commentée par Monsieur Jean-Luc Vanquin, afin d’énoncer l’offre et le profil d’Automotion, c’était à Monsieur Gerry Wagner de prendre la parole.
Monsieur Gerry Wagner, Président de la Fédération Luxembourgeoise des Loueurs de Véhicules (FLLV)
Pour une première édition, Monsieur Wagner, s’est chargé de présenter la Fédération qu’il préside. Celle-ci, active depuis 1971 et affiliée à la CLC, regroupe 22 membres, et constitue l’un des principaux acteurs de la location de véhicules à court et long terme et qui propose la formule de leasing opérationnel.
Les activités de la Fédération sont multiples et sont composées principalement de conseils (intégration des aspects écologiques et humains dans la réflexion économique, optimisation des coûts liés à la gestion de flotte), de la gestion (gestion journalière de parcs automobiles) et des bases (financement, assurances, maintenance, pneumatiques, taxes, carburant, etc…)
Le parc total de la Fédération est fort de 31350 véhicules et représente donc environ 9% du parc national. 11800 véhicules sont annuellement immatriculés, représentant ainsi 24 % des immatriculations nationales.
La mision de la FLLV est donc très claire :
-Promouvoir et valoriser les activités de la location court et long terme de véhicules (leasing opérationnel)
-Défendre activement les intérêts de ses membres et ceux de ses clients.
Le deuxième volet de la présentation de Monsieur Wagner était clairement basé sur l’aspect écologique de la situation Luxembourgeoise.
La position du pays face aux défis écologiques mondiaux était largement détaillée. Ainsi nous avons pu apprendre que le Luxembourg émet autant de CO² par habitant qu’un pays producteur de pétrole, sachant que la statistique est faussée par l’origine des consommateurs. 75 % du carburant acheté au Luxembourg est expatrié, mais compte dans les statistiques.
Nous pouvons analyser la politique de prix du carburant depuis 1995 et en fixer les conclusions suivantes :
-Forte augmentation de la consommation de carburant (140.000 frontaliers et transports routiers)
-Dilemme entre le revenu fiscal généré par la vente de carburant et les objectifs écologiques.
Petit rappel : Le Luxembourg a acheté entre 2008 et 2012 des droits d’émissions de CO² de 4 millions de tonnes par an.
Elément important développé dans le cadre des projets gouvernementaux, le plan « Mobil 2020 », où les objectifs sont les suivants :
-Atteindre un taux d’utilisation de 25 % des transports en commun par rapport à une situation (2002) de 12 %.
-Atteindre un taux d’utilisation de 25 % de mobilité douce (vélo, piéton, etc…) par rapport à 18 % en 2002.
Les moyens et les axes qui sont et seront suivis sont :
-La poursuite des efforts de promotions de la mobilité douce combinée à la promotion de l’électro-mobilité et aux primes (Car-e), etc…
L’impact écologique des voitures de société a été largement détaillé sachant que celui-ci est composé de 85.000 véhicules, représentant 25 % du parc national et 44 % des nouvelles immatriculations.
Plus on change de véhicule, plus on adopte des motorisations propres. Ainsi 29 % du parc des véhicules de sociétés est renouvelé annuellement contre seulement 12.4 % des voitures privées. Nous pouvons ainsi constater que le conducteur d’un véhicule de société est en général plus respectueux de l’environnement, même souvent à son insu. Notons aussi que le parc de la FLLV est encore plus respectueux sachant que 31.6 % des véhicules sont renouvelés annuellement. Hors court terme, il est bien de préciser que l’âge moyen des véhicules du parc de la FLLV est de + ou – 20 mois. En terme de taux d’émission CO², + ou – 7.500 véhicules se situent en dessous de 120g /km ce qui représente 25 % du parc contre 9 % pour le reste du parc national (2010).
La contribution de la FLLV pour ses clients passera par la recherche active de solutions écologiquement et économiquement intéressantes, lobbying auprès des instances gouvernementales, le développement de concepts innovateurs, le partage des connaissances, etc…
Comme l’a précisé Monsieur Wagner, le Fédération reste également à l’écoute et en attente de nouvelles technologies.
Après cette allocution, c’était au tour de Monsieur Arnaud Lagaly, Business Corporate Sales de BMW Group Belux de présenter une vue « constructeur » sur la problématique environnementale et ses solutions.
Le downsizing est une alternative qui est à la portée de tous et qui, par la réduction de la cylindrée, diminue considérablement la consommation en carburant sans en affecter la puissance et offre alors des solutions bien plus respectueuses de l’environnement. Comme nous l’a montré Monsieur Lagaly, aujourd’hui, il est tout à fait possible de se procurer une BMW Série 1 offrant un taux d’émission de CO² inférieur à 100 g/km. Bel exemple de la recherche des ingénieurs BMW, une Série 5 (528 i) équipée d’un moteur d’une cylindrée de 3.000 cc sera produite à l’avenir dans le cadre de son nouveau modèle équipé d’une motorisation 2 litres sans quasiment perdre en puissance.
La conduite éco est elle aussi une façon de réduire les émissions de CO², c’est pourquoi BMW intègre de plus en plus la fonction Start and Stop ou le mode « Eco Pro » (permettant d’assister le conducteur dans un style de conduite plus responsable).
La technologie BMW continue de réduire les émissions de CO² tant en obtenant des gains en autonomie, en puissance et couple. Le segment compact et voiture de petite taille est également concerné par la problématique de l’environnement, « Mini », tout comme « BMW » travaillent sur le programme.
Monsieur Lagaly a présenté différents projets concernant chaque type de segments : voitures compactes, familiales, professionnelles.
Enfin, dans sa présentation, le représentant de la marque a abordé le segment des voitures électriques, sous la dénomination « BMW i ». Le groupe répond alors à différentes dynamiques :
-Le respect de l’environnement
-L’urbanisation (estimé à 60% de la population totale en 2030)
-La politique et les régulations liées aux émissions de CO2
-L’économie (diminution des ressources pétrolières)
-La culture (l’engouement au « Sustainable Development »)
-Les attentes des consommateurs
Pour toutes ces raisons, deux modèles électriques feront leur entrée en 2013 : les BMW i3 et i8.
En résumé de la présentation de Monsieur Arnaud Lagaly, nous ne pouvons que constater la recherche de solutions en terme de motorisation et véhicule dans son ensemble, mais également en terme de fabrication.
Monsieur François Linares, DRH et gestionnaire du parc automobile de la société I.R.I.S., a ensuite fait une intervention remarquée sur le sujet. Après une brève présentation de sa société et de ses activités, Monsieur Linares s’est efforcé de commenter la mise en place de leurs solutions. Enorme challenge que celui de réduire de 10 % le coût de son parc automobile tout en diminuant de 15 % le taux d’émission de CO². La technique est simple et se compose de différents éléments :
1.Limitation le taux d’émissions des véhicules de notre parc tout en offrant aux utilisateurs un choix conséquent de véhicules.
Une grille de choix sera donc proposée aux conducteurs, offrant 9 catégories de chacune 5 modèles respectant l’ensemble des échelons hiérarchiques de la société.
De cette façon, le conducteur n’est absolument pas frustré face à un choix qui aurait pu être restreint. De son côté, l’entreprise est certaine que son parc est uniquement composé de véhicules plus respectueux de l’environnement, tout en s’assurant un niveau élevé de valeur résiduelle et donc une mensualité des plus compétitive.
2.Sensibilisons le conducteur
Un règlement interne et propre à l’utilisation d’un véhicule de société est signé par le conducteur et la direction d’I.R.I.S. Ainsi, un réel engagement est pris par les deux parties, assurant l’utilisation du véhicule en bon père de famille.
La limitation des kilomètres privés à 10.000 par an permettra de veiller à réduire les données contractuelles.
3.Enfin, les informations communiquées lors de la rédaction du contrat seront propre au conducteur et permettront d’éviter les « recalculs ».
La matinée s’est clôturée par de nombreux échanges entre professionnels régulièrement en charge des mêmes tâches au sein de leur entreprise.
Rappelons l’organisation du prochain « Fleet Morning » qui aura lieu le Mardi 14 février 2012 sur le thème de la Mobilité Electrique.
Les orateurs présents auront pour objectifs de vous éclairer sur les différentes alternatives disponibles sur le marché, sur les forces et faiblesses de l’utilisation de ces véhicules, sur la définition de l’électricité vraiment verte, sur la disponibilité du réseau de bornes, etc…
Si vous souhaitez avoir plus d’informations contactez-nous par mail : [email protected]