Hyundai France propose une contribution financière en cas de perte d’emploi aux acheteurs d’une nouvelle voiture. Une pratique interdite chez nous.

Les constructeurs de voitures éprouvent toutes les peines du monde à écouler leurs véhicules. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à sortir les grands moyens pour parvenir à leur fin. Le dernier exemple en date vient de France où un constructeur propose une «contribution financière en cas de perte d’emploi».

Plus qu’une assurance, c’est un «panel de services» qu’offre Hyundai Motor France. À côté de la désormais traditionnelle garantie de cinq ans, le constructeur coréen propose l’assistance gratuite et surtout « une assurance qui garantit une contribution financière aux clients en cas de perte d’emploi et un coaching pour retrouver un poste».

Concrètement, le travailleur licencié qui aurait acheté un modèle du constructeur, pour peu que son licenciement intervienne plus d’un mois après avoir acheté le véhicule, a droit à une contribution financière de maximum 300 euros. Et ce durant un an.

Il peut aussi obtenir jusqu’à cinq entretiens téléphoniques d’une heure pour l’aider à mettre en place un plan d’action, lui apprendre à rédiger un CV ou encore le conseiller sur les différents canaux de recherche d’emploi.

Bien évidemment, le travailleur qui a perdu son emploi doit respecter quelques critères pour obtenir cette aide. Mais la démarche a de quoi surprendre.

Offre illégale en Belgique

Chez nous, le constructeur ne pourrait pas proposer à ses clients une offre similaire, explique-t-on chez Federauto. «En Belgique, sur le plan juridique, ce genre de pratique est interdit. On ne peut pas formuler une offre conjointe qui contienne à la fois un bien de consommation et un produit financier. Or c’est ce qu’ils proposent ici.»

Jusqu’il y a quelques années, les offres couplées étaient purement et simplement interdites. Mais la Belgique a été condamnée pour cette «interdiction de principe». Depuis, la législation a été revue. Même il demeure interdit de coupler une offre pour un bien et une autre pour un service financier.

Citroën et son omnium

En avril 2011, Citroën a d’ailleurs été condamné pour ce genre de pratique par le tribunal de commerce de Bruxelles. La marque aux deux chevrons avait offert une assurance omnium de six mois gratuite aux acheteurs. La fédération flamande des courtiers d’assurances (FVF) avait introduit une procédure, avec une issue positive.

L’offre de Hyundai ne sera donc pas proposée aux acheteurs belges. Mais rien n’empêche par contre le constructeur coréen d’offrir, à l’achat d’un de ses modèles, un autre véhicule, à quatre ou deux roues, comme cela s’est déjà vu par le passé.

Source : www.lavenir.net