Amateurs de grands espaces, ce Grand Cherokee est fait pour nous. Garde au sol variable de  6,5 à 27 cm grâce à la suspension pneumatique Quadra-Trac II, transmission intégrale sophistiquée offrant cinq réglages (auto, sable/boue, roc…), gamme de vitesses courtes, sans oublier les systèmes d'aides à la descente et au démarrage en côte, cette Jeep est taillée pour l'aventure. L'idéal pour rejoindre les splendides pistes d'Arizona et d'Utah en toute décontraction, et profiter des panoramas somptueux offerts par des parcs comme Canyon Lands, Monument Valley ou Arches. Le tout dans un confort royal. L'habitacle est, en effet, spacieux à souhait et les suspensions se révèlent moelleuses, en dépit d'inévitables trépidations dues aux roues format Gulliver (20 pouces). Avec sa gestion à l'américaine (le convertisseur est rarement fermé afin d'éviter les à-coups), la boîte est d'une douceur proverbiale. De plus, elle s'adapte bien à une conduite décontractée, malgré seulement cinq vitesses.Facile à prendre en main, ce Grand Cherokee se révèle également bien plus dynamique à conduire que ne laissent supposer les 2.385 kg qu'il avoue sur la bascule. On prend même un certain plaisir à bousculer ce géant, sachant que son diesel, fort de 550 Nm de couple à 1.800 tr/mn, n'est pas du genre fainéant. Les dépassements ne sont qu'une formalité et l'on se prendrait vite au jeu si les amples mouvements de caisse et l'adhérence moyenne procurée par les pneus "mixtes" ne calmaient assez vite les ardeurs. La direction très assistée et le freinage moyen achèvent de convaincre qu'un rythme plus coulé convient davantage à ce gros 4x4. D'autant qu'abuser du diesel écorne rapidement l'autonomie malgré le réservoir qui engloutit gaillardement ses 93 litres. Le poids n'est pas étranger à cet appétit, de même que le patinage intempestif de la boîte, qui contribue à accentuer, par ailleurs, la sonorité typée mazout du V6 diesel installé sous le capot. D'origine italienne VM Motori, le 3.0 maitrise bien ses vibrations, mais pas assez ses accents diesel au ralenti – 49 dBA, quand une Mercedes ML 250 CDI  se contente de 42 – comme à l'accélération. Lire la suite : www.automobile-magazine.fr