La troisième génération de ML arrive en cette fin d’année 2011 avec des moteurs essence et diesel plus sobres. Elle s’appuie surtout sur sa transmission intégrale permanente 4Matic et son interface de gestion de la suspension.

 En quatorze ans, le Classe M s’est vendu à un million et demi d’exemplaires dans le monde, à égalité entre les deux premières générations. Le mois de novembre 2011 voit la sortie de la troisième mouture qui précède les restylages des modèles G et GLK de la gamme Mercedes prévus l’an prochain.

Visuellement, l’imposant SUV ne révolutionne pas les codes stylistiques de la marque allemande. Il se différencie principalement de la précédente génération par un plus grand nombre d’éléments extérieurs chromés ainsi que des feux arrière plus larges et effilés. Les deux niveaux de finition présentent quelques différences supplémentaires : jantes 18 pouces et bas de caisse noirs pour du tout-chemin en finition Sport, jantes 20 pouces et bas de caisse chromés (pack Sport extérieur AMG) pour du tout-urbain en finition Fascination. Bien qu’allongé de 23 mm et élargi de 15 mm, ses dimensions de 4,80 x 1,93 m sont toujours en-deçà de ses concurrents directs, à savoir l’Audi Q7 et le BMW X5. En revanche, ces dernières sont toujours plus basses que le ML qui a tout de même perdu 19 mm en hauteur. 

 De la place pour tout et tous  

Dans l’habitacle, tous les inserts décoratifs optionnels qui remplacent l’aluminium de série sont des teintes de bois : eucalyptus, ronce de noyer, peuplier et frêne. Associés aux cuirs beige, noir ou brun et au volant à quatre branches, ils donnent une parfaite idée de la clientèle visée, moins baroudeuse que ne le laisserait entendre la transmission intégrale. Il s’agit là en effet d’un SUV qu’il ferait mal au cœur de salir. Le confort et l’habitabilité du Classe M ne donnent même pas envie d’en sortir. Les longs parcours s’avalent donc sans fatigue et le volume de coffre allant de 690 à 2010 litres permet d’emporter avec soi tout son attirail de vacancier, depuis les bouées de plage jusqu’aux luges pour les sports d’hiver. Le ML reste cependant un 4x4 s’appuyant sur la transmission intégrale permanente 4Matic (répartition du couple 50/50) qui n’est pas là que pour la frime. Sans viser du franchissement pur et dur, Mercedes a pensé aux pauvres malheureux qui doivent emprunter des chemins de terre défoncés ou des routes enneigées pour rejoindre leur maison secondaire (voire tertiaire). 

Électronique et pneumatique    

En option, la suspension Airmatic s’adapte automatiquement au chargement du Classe M pour assurer un comportement dynamique homogène. Le conducteur peut choisir entre un mode sport et un mode confort. De plus, une molette située entre les sièges avant lui permet de régler manuellement la hauteur de caisse qui peut descendre de 15 mm pour un meilleur aérodynamisme sur autoroute ou monter jusqu’à 90 mm par paliers de 30 mm afin de passer certains obstacles à vitesse réduite. Les sur-élèvement ou abaissement de la caisse sont reproduits en temps réel sur l’écran de 15 cm (ou 18 cm avec le pack multimédia) avec la boussole, le travail du différentiel ainsi que les angles de roulis et de tangage pris par la voiture. Un pack On&Offroad inclut cette suspension pneumatique en offrant des choix supplémentaires pour adapter encore mieux le châssis aux besoins de conduite. Il comprend une boite de transfert à deux niveaux, une protection du soubassement moteur, un mode manuel pour la boite automatique et une possibilité de bloquer le différentiel central à 100 %.

5 moteurs en 2012

Le Classe M est proposé avec trois motorisations, toutes accouplées à une boite automatique à sept rapports 7G-Tronic Plus. Sous le nom peu évocateur de ML 250 BlueTEC, le V6 de 3,0 L diesel a été remplacé par un quatre cylindres qui délivre la même puissance de 204 ch mais répond aux normes Euro 6. Il émet 158 g/km de CO2, contre 224 pour son prédécesseur. Le moteur ML 350 BlueTEC reste en revanche bien un V6 diesel qui passe de 211 à 258 ch avec un couple impressionnant de 620 Nm. Enfin, l’offre est complétée par le ML 350 BlueEfficiency, le V6 essence de 306 ch qui, contre toute attente, reste sous la barre des 190 g/km de CO2 et s’en sort avec le même malus que les deux autres… Au moins jusqu’au 31 décembre 2011. Le Stop/Start Eco vient de série sur toute la gamme. Deux autres versions du Classe M viendront s’ajouter au catalogue en 2012. Au premier semestre apparaîtra la déclinaison AMG dont le moteur, actuellement en cours d’homologation, devrait afficher 517 ch et 700 Nm de couple. Il sera suivi à la fin de l’année par son opposé complet en termes de puissance et de consommation : le ML 300 BlueTEC Hybrid diesel qui se devrait se contenter de 224 ch pour des consommations mixtes à 5,7 L/100 km.

Le prix du luxe

La conduite du nouveau Classe M est au diapason du confort intérieur. Même sans jouer avec molettes et boutons de réglages des suspensions, l’amortissement gomme les défauts les plus courants de la route, que ce soit en ville ou à la campagne. Même dans les chemins difficiles, le ML se tient facilement grâce à une direction assistée qui le rend léger comme une plume malgré ses 2,1 tonnes. Les remontées d’informations dans le volant s’en trouvent largement affectées mais le Classe M n’a pas la vocation d’un franchisseur pur et dur. Son objectif est d’amener ses passagers à leur destination en sécurité quel que soit le terrain. Le prix, puisqu’il faut bien en parler, constitue le principal argument contre le ML. Pourtant Mercedes insiste bien sur le fait que les tarifs sont globalement les même que ceux de la version précédente. Si on ne veut pas se ruiner définitivement avec les innombrables options, il faudra alors monter en gamme. La finition Sport propose, entre autres, le système de navigation et l’éclairage d’ambiance tandis que le niveau Fascination ajoute les garnitures intérieures en cuir et le pack Multimédia (navigation, musique, internet, …).(webcarcenter)

+

La qualité de finition  Le confort intérieur  La facilité à conduire partout  L’aspect ludique de la gestion des suspensions  L’efficacité des moteurs

-

Les consommations  Le prix de base  Le prix total (finition + options + malus)  L’interface du système multimédia peu pratique  Pas de passage en 2 roues motrices possible