Avec la Twizy, Renault lance sa première vraie offensive électrique. Mi-voiture, mi-scooter, citadine dans l’âme, elle affiche des arguments de taille, mais aussi des défauts, pour certains rédhibitoires. Nous l’avons promenée en ville et en banlieue.

Se pointer quelque part au volant d’une Renault Twizy, c’est rencontrer un succès immédiat. La voiture électrique est dans notre occipital depuis les débuts de l’automobile avec la sempiternelle "Jamais Contente", mais elle a toujours été le parent méga pauvre du moteur à explosion. Il faut dire que "moteur à explosion", ça a de la gueule ! Et puis ça fait du bruit, ça sent l’huile, l’essence, on parle de cylindres, de beaucoup de cylindres, de forêts de soupapes, de turbos et de grands noms allant de Fangio à Vettel, de Lotus à Ferrari, de Fiat à... Renault. Bref, dans notre inconscient, se passer d’explosion c’est un peu comme se résoudre à ne consommer que du fromage pasteurisé. Pour les quelques furieux d’automobile qui, fatalement, rôdent dans nos parkings, croiser la Twizy fut donc tout simplement insupportable. Pour d’autres, elle représente une ouverture intéressante, véritable cheveu sur la soupe des pétroliers qui ne voient pas d’un bon œil l’arrivée de la fée électricité.

On est plutôt bien installé à bord de la Twizy et l’accès y est très facile. Il faut ensuite placer la première ceinture sur l’épaule droite et la seconde de façon classique. Un choix dicté par une éventuelle mise sur le flanc, et donc une bonne retenue quel que soit le côté du renversement. Cela dit, la Twizy est du genre fidèle en matière de comportement. Outre le fait que batterie et moteur électrique ont été positionnés le plus bas possible, la gamine a également été lestée pour éviter de verser. On se sent d’ailleurs plutôt en sécurité à son volant, même si l’absence de vraies portes laisse songeur. La Twizy n’est de toute façon pas faite pour attaquer, bien qu’elle ait été réalisée par Renault Sport et qu’elle présente une direction non assistée suffisamment douce et précise. On apprécie de voir les roues avant -même avec les demi-portes puisqu’elles sont translucides en bas- ce qui permet de gérer au mieux les manœuvres de parking. Un moment de bonheur tant il est facile de garer en épi la petite Renault dans un trou de souris. Bien mieux qu’une Smart , plus longue et plus large de respectivement 26 et 18 cm. Et si certains pestent contre la visibilité arrière 'e de la Twizy, c’est parce qu’ils n’ont pas pensé à se retourner en se penchant un peu. Ces habitudes prises, on voit très bien ce que l’on fait.

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