PSA essaime maintenant sur une poignée de modèles la technologie diesel hybride sur laquelle il travaille depuis plus de dix ans. Elle apparaît particulièrement séduisante avec un potentiel puissance/couple en hausse sensible et une consommation annoncée en baisse de plus de 30 %. Mais ces gains se vérifient-ils à l'usage et l'architecture hybride à 4 roues motrices est-elle si ingénieuse que cela ? Voilà quelques-unes des questions que pose le premier diesel hybride pour VP au monde.
Avec les Peugeot 3008, 508 berline et 508 RXH, la DS5 chez Citroe?n, la technologie Hybrid4 est maintenant bien lancée en ce printemps 2012. PSA espère après quelques retards sur le planning atteindre 80 000 unités par an pour ses modèles hybrides diesel au travers des deux marques.
Comment ça marche ? La chaîne de traction se compose sous le capot moteur du diesel 2.0 HDI 163 ch couplé à une boîte de vitesses mécanique robotisée (BPM6) transmettant le couple uniquement aux roues avant, et d’un alterno-démarreur haute tension réversible doté de la fonction Stop & Start fourni par l’équipementier Bosch. Si on en restait là, on pourrait parler d'un véhicule mild hybride à architecture parallèle : les deux moteurs, le thermique et l'électrique de l'alterno-démarreur sont sur le même axe, reliés à une transmission classique (boîte de vitesses manuelle, robotisée ou automatique à convertisseur possibles). A l'arrière, cela ressemble à l'architecture d'un pur véhicule électrique. On y trouve l’électronique de puissance (onduleur, convertisseur et superviseur électronique), le moteur électrique et les batteries haute tension (200 V) fournies par Sanyo. Peugeot se contente comme Toyota ou Lexus d’accumulateurs Nickel Metal Hydrure. L’utilisation de batteries Lithion-ion aurait limité l’encombrement et le poids (près de 50 kg ici), mais c’est plus cher. Les éléments Ni-Mh se logent sous et dans la partie inférieure du coffre, ce qui diminue le volume disponible pour les bagages (de 55 l pour le 3 008 à près de 150 litres pour la DS5). La perte est toutefois limitée sur tous les modèles Hybrid4 grâce à l’utilisation d’un train arrière multibras dérivé de celui de la 407, composé de 190 pièces contre 80 pour un train à bras tirés classique. Le moteur électrique synchrone à aimants permanents, assez léger et d'un bon rendement fournit 27 kW/37 ch en crête et 100 Nm (200 Nm en crête) disponibles quasi instantanément aux roues postérieures. Et uniquement à ces dernières, ce qui fait des modèles Hybrid4 des véhicules à quatre roues motrices non permanentes, et du 3008 un crossover qui allie enfin forme et fonction. Ce moteur sert aussi de génératrice en récupérant l'énergie en décélération et aux freinages pour recharger les batteries.Lire la suite sur : www.caradisiac.com