Pour réduire les émissions toxiques et permettre l'emploi de systèmes de dépollution avancés, on a amélioré le gazole. On l'a rendu plus propre en diminuant sa teneur en soufre. Ce fut un bond en avant fantastique pour la qualité de l'air, mais il n'a malheureusement pas été fait par toute la planète d'un seul élan. L'initiative est venu de la Suède, qui avait règlementé dés 1991, et presque toute l'Europe a suivi. Il ne reste plus que quelques pays de l'ancienne Yougoslavie, ou de l'Europe de l'Est, où le gazole est mal dépollué, mais le changement est en cours. Il n'en va malheureusement pas de même en Afrique.
C'est ce que montre l'étude de Hart Energy, qui a réalisé une carte du monde de la teneur en soufre dans le gazole. La teneur en soufre supérieure à 2000 ppm est la norme en Afrique. Dans certains pays, la part de soufre dépasse même les 7000 ppm. Avec pour première conséquence d'interdire l'accès au continent africain à tout automobiliste européen conduisant une voiture à la norme antipollution Euro 5 (la norme en vigueur depuis 2011). Un plein en Algérie, la voiture n'ira pas au bout. Le FAP sera détruit, et les injecteurs rendront l'âme peu après. Pannes non couvertes par la garantie, car toutes précisent la nécessité de se ravitailler avec un gazole à basse teneur en soufre.L'unique solution est d'avoir une vieille voiture, ou une voiture adaptée à la qualité des carburants africains. Renault par exemple, vend en Algérie des voitures sans FAP, avec une injection moins fine que celles des modèles européens. Ces autos ne respectent que la norme Euro 3, laquelle était en vigueur en Europe de 2000 à 2005.
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