Que peuvent donc bien avoir en commun ces trois marques automobiles ? La nationalité, non. Le luxe, non. Un moteur, encore une fois non. C'est plus simple, leur nom se termine par un "a" et elles sont, à des stades différents, en train d'écrire une page de l'histoire automobile.
Tesla
Commençons par Tesla, la marque californienne qui a su ouvrir la voie aux voitures électriques. Tout d'abord en positionnant la marque avec un branding de luxe et innovateur. C'est à nos yeux un peu l'Apple de l'automobile. Effectivement son patron vient de Silicon Valley avec des idées novatrices dans un secteur automobile qui était jusqu'alors englué dans ses contradictions avec le comment assurer la transition énergétique sans toucher à la rentabilité et aux volumes. C'était à celui qui réaliserait le mieux le downsizing du moteur tout en augmentant la puissance et en abaissant les valeurs de rejets en matière de CO2. Nous avons vu ou cela menait...
Certes Tesla ne gagne pas d'argent, mais Il a eu le mérite de donner un sacré coup de pied dans la fourmilière qui avant sa venue pensait qu'une voiture électrique devait de toute façon être moche pour au moins ne pas être vendue et ne pas faire de concurrence aux modèles "vaches à lait" que chaque constructeur a forcément dans sa gamme.
Ces prochains mois, nous verrons si Tesla réussit son entrée sur un marché automobile non plus de niche, mais aux volumes significatifs avec son modèle 3. Tesla annonce des chiffres de production de l'ordre d'un demi-million de véhicules par an, un vrai chalenge en terme de processus d'industrialisation et au niveau de la qualité du produit. L'avenir nous dira si Tesla passera ce stade. Par contre, il est certain que le design Tesla avec son avant typique fait déjà des émules chez d'autres constructeurs (VW, Jaguar...) et les clients ont découvert une autre philosophie de conduite avec l'électrique.
Alfa
Nous avons toujours aimé les Alfa, mais il faut bien l'avouer, depuis la 75 V6 ou Twin Spark, c'était quasiment la traversée du désert, comme si l'actionnaire Fiat avait peur de relancer une vraie Alfa. Avec la nouvelle Giulia, nous retrouvons enfin une vraie Alfa, une propulsion, des moteurs brillants, un bon châssis. Mais est-ce que ce réveil ne vient pas trop tard ? Pour le savoir, il faudra probablement attendre d'avoir les chiffres de vente de la Stelvio, le SUV qui reprend comme base le concept de la Giulia. Avouons-le, il est quand même dommage pour les amateurs de voitures pétillantes de la Péninsule de devoir miser sur le succès d'un SUV pour assurer l'avenir de la marque. Oui, la Giulia est une très bonne voiture, mais ses chiffres de vente sont en-dessous de ce qui avait été annoncé Il y a un an à son lancement. Pour les amateurs de voitures italiennes, il est regrettable qu'Alfa n'ait toujours pas de Coupé ni de Spider, nous oublions presque la belle 4C qui est au catalogue, mais il s'agit assurément d'un modèle de niche.
Lancia
La marque prestigieuse de Turin vit probablement ses derniers mois : le marché espagnol vient d'être fermé et il ne reste plus que la petite Ypsilon vendue en Italie. À l'horizon rien ne semble pointer au sujet d'un hypothétique renouveau de Lancia. Une Integrale était demandée depuis de nombreuses années par les fans qui espéraient aussi que le groupe allait profiter de la collaboration avec Mazda pour en dériver un Coupé Fulvia. Mais rien de tout cela. Oui, Il est vrai dans le secteur automobile, il est difficile de recréer un réseau de distribution à l'échelle mondiale. Et surtout, il faut vouloir investir dans des plateformes et des moteurs. C'est ce que FCA (à part pour la Giulia) n'a pas réellement fait ces dernières années. Il restera alors comme possibilité à FCA de vendre la marque aux chinois...
Alors trois marques se terminant par un "a" et trois destins différents, les similitudes s'arrêtaient donc là.
Loud Pipes