10 ans, c'est la maturité nécessaire à chaque génération de SL pour passer le relais à la suivante. Perpétuant une tradition lancée en 1954 avec la première 300 SL, Mercedes donne un coup de jeune à la légende avec un sixième opus plus bodybuildé que jamais…
Sans tomber dans l'Encyclopedia Universalis de Mercedes (voir notre Diaporama : la Saga Mercedes SL), il faut bien vous avouer que l'histoire de la lignée SL commence il y a 60 ans par un effet papillon. Car si c'est bien suite aux exploits réalisés par son modèle de course W194 en 1952 (Mille Miglia, 24 H du Mans, Carrera Panamerica) que la marque à l'Etoile décida de donner naissance à une version route du SL, l'origine du modèle peut être quand même liée à un coup de pouce du destin…
Certes, pour ses portes caractéristiques et son poids plume (SL veut dire Sport Leicht, Léger) la sportive W194 méritait le surnom de “papillon“, mais les allemands qui l'appelaient “Flügeltüren“ (ailes d'oiseau) avaient également vu juste : lorsque la voiture de Karl Kling percute un condor à 160 km/h (au Mexique pendant la Panamerica) et que le rapace blesse son co-pilote Hans Klenk au visage, la SL passe à la postérité grâce aux journaux du monde entier. Le Roi des Airs aurait-il transporté un peu de son âme dans cette voiture ? Nul ne sait, mais on pourrait aisément le croire tant la durée de carrière du Mercedes SL se rapproche de l'âge moyen de ces oiseaux.
Malgré cette renommée (prolongée ensuite par ses héritières, dont la fameuse W113 “Pagode“ du français Paul Bracq), le plus dur aujourd'hui pour le coupé-cabriolet SL reste encore de savoir se renouveler. D'autant qu'une tonitruante SLS AMG se revendique désormais comme l'héritière directe de la 300 SL. Dès lors, que reste-t-il au SL 2012 pour se défendre ? Du luxe et du confort, assurément…
LE LUXE, TOUT SIMPLEMENT
Pas besoin de regarder bien longtemps le nouveau Mercedes SL pour s'apercevoir du parti-pris par l'Etoile avec ce modèle. La rapidité, la fluidité et la légèreté du trait, ce roadster laisse ça à d'autres qui les porteront mieux que lui. Ce qui le caractérise plutôt, c'est ce mélange entre virilité —assumée par la large grille de calandre (elle-même plus verticale), les nervures du capot ou les agrafes de suture des écoutilles— et une nuance de bon-goût illustrée par un regard et des feux AR rassurants. Une prestance magnifiée d'ailleurs par une longueur qui progresse encore à 4,61 m (+ 50 mm) et une largeur qui suit (+ 57 mm).
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