À l'image de Cambio en Belgique, Luxembourg envisage de placer des centaines de voitures dans tous les quartiers pour les mettre à dispositions des habitants.

 Le procédé sera présenté en février devant la commission de mobilité. Si celle-ci donne son feu vert, la Ville compte bien appuyer sur le champignon pour mettre en place son projet.Le système de carsharing à Paris, baptisé Autolib', est composé uniquement de voitures électriques, contrairement au choix fait par le Luxembourg.

On en parle depuis des mois... Après les Vel'oh, le carsharing devrait bientôt investir les rues de Luxembourg pour simplifier la vie des habitants.Plusieurs centaines d'automobiles, traditionnelles, hybrides et électriques seront, peut-être avant la fin de l'année, mises à disposition dans les parkings, «mais aussi sur la voie publique de façon à être visibles», précise François Bausch, premier échevin de Luxembourg. Ces dernières seront destinées à être louées pour quelques heures ou quelques jours dans tous les quartiers de la capitale.Le projet est connu depuis longtemps, mais il ne sera réellement finalisé qu'à la fin de ce mois de janvier et présenté devant la commission de mobilité a priori au mois de février. «Le procédé choisi devrait être validé fin janvier, précise l'échevin. On devrait créer une société mixte, SA, dans laquelle la commune serait majoritaire, mais avec des partenaires, si possibles des institutions. C'est la première étape. Il faut discuter du budget, du fonctionnement, de la gestion du parc automobile. Si le collège échevinal s'entend sur cette proposition, la suite devrait aller assez vite. Je suis optimiste, je pense que sa mise en place devrait intervenir avant la fin de l'année.»

Le fonctionnement du carsharing devrait être assez similaire avec le système Cambio qui existe en Belgique et ce n'est pas un hasard: «Nous aimerions travailler en collaboration avec un pays frontalier. Par exemple, ce dispositif existe déjà à Arlon, on peut envisager sur le long terme un échange des automobiles entre les deux villes.»Vers une utilisation intelligente de l'auto

Quant au type de voitures, il sera multiple pour répondre à toutes les demandes. «Toute la flotte respectera au mieux l'environnement, mais nous ne pouvons pas faire que des voitures électriques, c'est trop limité. Il faut couvrir tous les besoins, des petites voitures de ville mais aussi des autos familiales pour un week-end à la campagne. Selon les études, on considère qu'une voiture de carsharing remplace en moyenne quatre voitures de particuliers. Certains vont, suite à ce dispositif, décider de ne plus avoir de deuxième voiture et d'autres n'en achèteront pas du tout. Ce qui est certain, c'est que la demande est forte et les expériences à l'étranger sont encourageantes.»Le but n'est pas de supprimer la voiture «mais de rouler plus intelligemment, de l'utiliser lorsqu'elle est vraiment utile. Quand notre véhicule est garé devant la porte, on a tendance à s'en servir plus que nécessaire.»Un moyen également de désengorger les parkings qui en ont bien besoin.(le quotidien)