Mercedes-Benz veut anticiper le futur de l’automobile et son utilisation. Au travers une conférence-atelier, « Future Talks », organisée en comité restreint, réunissant une poignée de journalistes automobiles, lifestyle et high-tech, Mercedes-Benz veut aborder très ouvertement des sujets parfois très (trop) conceptuels et abstraits afin de répondre à des questions comme: comment allons-nous communiquer avec des voitures autonomes à l’avenir ? Une voiture autonome peut-elle saluer un piéton sur la route ? Est-ce que la voiture me parle ou parle à la personne à côté de moi ? Et qu’est-ce que « parler » signifie, dans ce contexte? Aurons-nous à apprendre la grammaire « robot », où le robot doit rendre la voiture capable de nous comprendre ? Et comment cette langue peut-elle être développée ? Doit-elle être intuitive ou élaborée ?

 

La voiture autonome

 

Le Future Talks a permis à des experts de la robotique et de la linguistique d’explique et de proposer les possibilités que peuvent ouvrir les véhicules autonomes. D’ailleurs, Mercedes Benz prend le sujet très à coeur puisque dans ses rangs l’on peut trouver Alexander Mankowsky, futurologue pour Daimler AG, le professeur Kohler, Directeur de la Recherche et Développement Durable Groupe et chef de la direction de l’environnement de Daimler AG, ainsi que Martina Mara, qui étudie la psychologie des relations « homme-robot » à l’Ars Electronica Futurelab de Vienne. Nous ne sommes pas très loin des « trois lois de la robotique » de l’écrivant de science-fiction Isaac Asimov, puisqu’ici, le constructeur allemand n’aborde que très peu les aspects techniques et juridiques, préférant se concentrer sur la relation sociale et la perception de l’homme face à un véhicule intelligent ou plus globalement à un objet pouvant communiquer, réfléchir et prendre des décisions. Mercedes-Benz anticipe un peu trop? Les experts s’accordent pour dire que les véhicules autonomes et intelligents domineront/réguleront le trafic de nos villes engorgées à l’horizon 2020, soit demain!

 

Les véhicules autonomes sont d’ailleurs en train de voir le jour chez plusieurs constructeurs, dont Volvo. La question qui se pose n’est pas de savoir comment construire un véhicule intelligent, car nous avons les connaissances, la technologie et l’imagination pour cela, comme l’a démontré Mercedes Benz et sa partie de tennis avec des drones. (Voir vidéo). L’autonomie est une chose, la communication en est une autre. En effet, la valeur ajoutée d’un véhicule (ou d’un objet connecté) est l’interaction que l’homme peut avoir avec le véhicule. 

 

L’interaction est donc au coeur du débat. Comment interagir avec une nouvelle technologie sans pour autant dénaturer l’homme. Un véhicule doit être accessible pour une cible large, de tout âge. La voix, les mains, le gestuel, autre chose? Comment trouver une relation conceptuelle, mais accessible à un(e) automobiliste de 18 ans et un(e) automobiliste de 68 ans? Voici la question centrale du constructeur allemand qui, semble-t-il, ne veut pas d’un choc des générations. 

 

L’évolution est marche du coté de Mercedes Benz, qui envisage même de créer un nouveau protocole de communication, une nouvelle gestuelle, mais également un nouveau langage d’un point de vue linguistique. Les experts du constructeur allemand vont même plus loin en utilisant des drones afin d’étudier les possibilités gestuelles pour interagir au mieux avec un véhicule autonome. C’est d’ailleurs dans cette optique que Mercedes Benz s’est associée avec Ars Electronica Futurlab afin de créer un véritable champ d’expérimentation permettant d’entreprendre divers tests et formes d’interaction entre l’homme et la machine. 

 

Mercedes Benz est sans doute sur la bonne voie en se focalisant sur les problématiques sociales et de communication, mais au-delà de la prouesse technologique, le langage « homme-machine » pourrait complètement changer notre quotidien et pas seulement nos habitudes d’automobilistes.

 

La Fleet Night également vers l’avenir La 3ème édition du plus grand événement Fleet du Luxembourg va également aborder l’axe technologique. Ainsi, en plus d’un espace entièrement dédié aux startups (Startups Village) ayant un lien avec l’automobile et développant des solutions innovantes en matière de géolocalisation, de gestion de trafic mais aussi de connectivité et d’autonomie du véhicule de demain, la Fleet Night réunira près d’un millier de décideurs clés issus d’un panel sectoriel large autour de conférences pertinentes dont un des thèmes sera « Future of Cars ». Pour plus d’informations sur la Fleet Night du 12 novembre 2014 vous pouvez contacter l'équipe d'Automotion