Et de 3 pour un des concepts les plus racés de ces 15 dernières années. Fort de ses 500000 unités vendus de par le Monde, Mercedes présente sa 3ème génération de son devenu célèbre SLK, le petit roadster de l'étoile qui se couvre et se découvre au gré de son toit rigide escamotable. Autant la 1ère version se voulait plus mondaine, gentillette, un rien bisounours, autant ce 3ème opus donne dans la sportivité et la virilité. QUELQUES GENERALITES Avec sa proue de SLS, son capot allongé et ses prestations premium, le SLK 3, ici, qui plus est, dans une variante Edition 1 d'exception réservée à 25 clients ... aisés (Mercedes marque désormais chacun de ces lancements d'une édition confidentielle exclusive... et chère!) est avant tout une ode au plaisir. Plus que les mensurations somme toute contenues par rapport aux générations précédentes (+ 3 cm en longueur et en largeur et 45 kg de plus sur la bascule par rapport au SLK de 2004), c'est surtout le style qui devient désormais puissant, musclé et vigoureux. Un petit chef d'oeuvre technologique qui démontre une fois de plus l'énorme potentiel de l'étoile. Pour les virées à 2... et encore ! LE TOUR DU PROPRIO Beau, élégant et racé, nous l'avons dit, ce nouveau SLK affiche une volonté de séduire par la puissance, la performance et la sportivité. Merveilleusement campé sur ses 4 roues magnifiques AMG de 18 pouces, fort de sa peinture spéciale mate gris glacier magno designo (ouf!) du plus bel effet, cette Edition 1 reçoit le kit de carrosserie AMG issu du Pack Sport, les arceaux en alu, le toit panoramique et... le monogramme Edition 1 qui va bien sur l'aile avant. Mais que les fans du SLK se rassurent, si ces artifices stylistiques participent grandement au pouvoir envoutant du SLK, ce n'est pas l'habit qui fait le moine et le coeur du roadster vaut à lui seul, un sérieux détour. ESPACE INTERIEUR On continue la revue de détail de cette Edition 1 qui voit son habitacle s'enrichir (c'est le terme... 74700€ tout de même, mais puisque ça se vend !) d'une sellerie cuir bicolore gris titane perle-noir designo avec tapis de velours svp, combiné d'instruments à damier, palettes de commande de boîte au volant, sièges chauffants, chauffage de nuque Aircraft (génial!), éclairage d'ambiance rouge Solar, télécommande du toit à distance, pack technologie comprenant accessoirement le système multimedia Comand Online Europe et son écran de 18 cm, la navigation 3D et tout le nécessaire qui va avec... Une ambiance raffinée très classe où l'on profite réellement du temps présent... Beaucoup de soin dans la conception, la finition et un assemblage aux petits oignons. Pour un peu, j'étais à deux doigts d'oublier l'horloge analogique qui domine la planche de bord... ASPECT TECHNIQUE Nous sommes dans une Mercedes et ils ne sont pas légion, les constructeurs généralistes à atteindre ce niveau d'excellence. On retrouve sur ce SLK l'essentiel du savoir-faire allemand. Même s'il existe un SLK 200 à boîte méca 6 et un 250, c'est le 6 cylindres en V de 306 ch et 370 Nm et la boîte auto 7G-Tronic Plus qui trônent sous notre immense capot. On peut être Mercedes et rechercher l'économie... Si, si! Et l'on trouve ici une débauche d'apports technologiques ad hoc. C'est ainsi que les ingénieurs ont peaufiné le SLK en travaillant aussi bien sur la conception du nouveau V6 à injection directe essence de 3ème génération que sur l'allumage multiétincelles, la culasse, l'entrainement par chaîne à 2 niveaux ou la ligne d'échappement, le stop/start éco. Mais la technologie se situe aussi dans le train de roulement, tout cela mis bout à bout offre une économie de carburant de 30%. SUR LA ROUTE Mercedes a soigné la sonorité rocailleuse et l'on profite de cette symphonie dès qu'on titille le pied droit. Et les accélérations, franchement, le V6 que les motoristes nous ont mis sous ce capot sait les mettre à profit pour donner à la conduite tout son piment. Palettes au volant, bien calés dans les sièges designo parfaitement étudiés, cheveux au vent sous le soleil paradisiaque du Sud de l'Espagne, petites routes sinueuses des environs de Malaga, le SLK 350 est à son ouvrage. Splendeur des paysages, magnificence de la technologie, puissance des vocalises, le SLK nous offre un grand moment de spectacle. Des performances délirantes, des prestations routières sans aucune faille, une sécurité permanente, du grand art. Mais attention, le SLK est un avion de chasse capable de prouesses irréelles. Ne jamais se laisser emporter au delà de ses limites. Rester maître du jeu. Le SLK dans cette variante d'exception est un must. Sa tenue de route tient plus du kart que d'une américaine des années 60. La puissance est violente, l'électronique compense quelques élans d'optimisme. Dommage que la boîte auto, malgré les palettes, les programmes, ne soit pas le meilleur compromis pour optimiser le plaisir. Enfin il y a le coffre. Même si cette mouture emmène quelques 35 litres de plus et qu'il fait mieux que ses principaux concurrents TT ou Z4, faudra compter sur les copains pour certains excédents... CONCLUSION En nous gratifiant de cette 3ème génération de SLK, Mercedes apporte enfin à son roadster une maturité et un niveau d'excellence jusque là inconnus. Racé, puissant et sportif, élégant, musclé et performant, il bénéficie (encore plus ici dans cette Edition 1) d'une technologie très aboutie, d'un équipement pléthorique et d'un niveau de finition et de qualité exceptionnel. Reste qu'on aurait préféré un vrai frein main mieux adapté à cette philosophie de conduite, des tarifications plus contenues et une petite place derrière les sièges pour le blouson. En attendant un diesel dans quelques mois, les frimeurs pourront jouer avec leur toit à transparence modulable disponible en fin d'année pour 2400 malheureux euros... C'est aussi ça... Mercedes ! (le magauto)