Grosse surprise avec Mercedes qui renie son monospace emblématique pour, sous le même nom, lancer son exacte antithèse, une berline basse et sportive. Verdict chrono : en jouant une tout autre partition, Mercedes s'expose à se couper de ses clients amateurs de monospace. La nouvelle Classe A cultive des gènes purement automobiles et établit une référence inconnue jusque-là dans le monde de l'Étoile et de la berline compacte. En Le monospace n'est pas un échec pour Mercedes. Classe A et Classe B confondues, ce sont plus de 3 millions d'exemplaires qui on été vendus aux familles, plus ou moins jeunes depuis les débuts en 1998. Mais le monospace à tous les étages est un peu passé de mode, brouille l'image d'un constructeur spécialiste et fait double emploi lorsque existe déjà une Classe B nettement plus appropriée pour les familles. Et puis Thomas Weber, membre du conseil d'administration en charge de la gamme auto, nous l'a dit. Mercedes ne veut pas rester en dehors d'un marché mondial qui a représenté 6,57 millions voitures de ce type en 2011 et qu'il estime à 10,62 millions en 2012. Après avoir renouvelé avec succès sa Classe B l'an dernier, Mercedes a ainsi décidé d'en dériver une version berline classique.Basse, profilée, cossue, elle est aux antipodes du petit monospace qu'elle ne remplacera donc pas. Pour cela, Till Conrad, président de Mercedes France, compte avec un peu d'optimisme sur la future Smart 4 places.Avec 46 cm de plus en longueur que son aînée et son profil au ras du sol, puisque le toit est abaissé de 16 cm, la Classe A aux allures de coupé à quatre portes surgit dans le monde bien réglé des BMW Série 1 et Audi A3. Malgré leurs dernières versions totalement rénovées, le "un coup à toi, un coup à moi", juste arbitré par quelques généralistes, est bien terminé. Tout ce grand monde qui compose le marché des moyennes (M1) va devoir compter avec la nouvelle venue. Quelques semaines après l'arrivée de la Volvo V40, on assiste ainsi à une véritable revalorisation de ce segment avec des modèles de standing à forte valeur ajoutée. Un mouvement que Citroën avait fort bien anticipé avec sa ligne DS. Lire la suite : www.lepoint.fr