En 2004, Mercedes avait créé la sensation en sortant la CLS, une grande berline aux allures de coupé. Elégante et fluide, elle avait connu immédiatement le succès et donné des idées à la concurrence. Aujourd'hui, la marque allemande donne naissance à une seconde génération dans un style plus musclé ou plus sportif.
Lisbonne – La sortie de la CLS il y a 8 ans avait étonné le monde de l'automobile par la hardiesse de son design surtout venant de Mercedes, une marque reconnu pour son traditionalisme. Son profil en arc de cercle donnait un air de coupé à cette grande berline de 4,91 m de longueur et rompait avec son style formaté des trois volumes habituels de ses Classe C, E ou S. Son pouvoir de séduction avait agi très vite sur la clientèle mais aussi sur la concurrence qui donnait naissance à la Volkswagen Passat CC et dernièrement à l'Audi A5 Sporback.
Voilà donc la nouvelle CLS de Mercedes qui fait son apparition pour fêter les 125 ans de la marque à l'étoile à trois branches. Curieusement son design marque un retour en arrière en accueillant une calandre plus verticale et des passages de roue plus marqués pour lui donner un caractère plus dynamique, mais elle perd en fluidité visuelle, bien que son Cx gagne quelques points et s'affiche à 0,26. De même, si elle paraît plus massive que son aînée, elle perd du poids grâce à l'utilisation d'aluminium pour les portes, le capot, le coffre et les ailes avant, accusant sur la balance 1.735 kg pour la version essence et 1.815 kg pour le diesel.
De quoi personnaliser l'habitacle
Mais si on est en droit d'avoir une déception légitime concernant le dessin de la carrosserie, elle est vite effacée en pénétrant dans l'habitacle somptueux, présentant un poste de conduite assez remarquable et d'une qualité de finition irréprochable. La fonctionnalité domine avec une vision des compteurs parfaite, des réglages électriques du volant, des sièges avant et des rétroviseurs particulièrement aisés. Pour dégager la console centrale, le levier de commande de la boîte automatique se retrouve derrière le volant, ce qui demande une accoutumance, mais des palettes au volant permettent de passer en mode manuel sans problème.
Bien entendu, compte tenu de son standing et de son prix, la CLS propose cinq coloris intérieurs, cinq versions d'inserts décoratifs, trois boiseries dont du ronce de noyer marron brillant, du frêne noir brillant et du peuplier marron clair soyeux mat, et trois variantes de cuir. De quoi se concocter un chez soi très personnalisé. Et comme sur la Classe S, la CLS dispose d'un éclairage d'ambiance réglable en trois coloris, polaire, neutre ou solaire. Il s'allume quand les projecteurs sont allumés ou lorsque les portes sont ouvertes.
De 204 à 408 ch
A son lancement en janvier 2011, la CLS dispose sous son capot des versions 350 à moteurs V6, à savoir un 3,5 litres essence de 306 ch et un 3 litres diesel de 265 ch, dotés de la fonction Stop/Start pour justifier leur label BlueEfficiency qui leur permet entre autres d'échapper au super malus. En effet, un gros effort a été produit pour réduire les consommations tout en offrant plus de puissance. L'homologation affiche 7 litres de moyenne pour le premier et 6 litres pour le second, plutôt difficile à réaliser en conduite normale, mais c'est aussi au détriment des 7 rapports de la boîte automatique. Le 0 à 100 km/h en 6''1 peut faire illusion, mais pour atteindre la vitesse maximale limitée à 250 km/h, il faut un peu plus de patience à cause des rapports trop longs.
Bien sûr, tout est relatif et en jouant des palettes, les chevaux répondent présents pour une conduite dynamique. D'ailleurs au printemps, pour les plus sportifs, la CLS 500 fera son apparition avec un V8 de 408 ch... en même temps que la CLS 250, pour les plus placides, animée par un 4 cylindres en ligne de 204 ch programmé à 5,1 litres de moyenne et sans le moindre malus.
Un maximum de sérénité
Conduire une Mercedes demeure un privilège, tant sa notoriété a traversé les siècles puisque le constructeur allemand peut s'enorgueillir d'avoir démarré sa production au 19ème siècle. La CLS ne déçoit pas et à son volant c'est la sérénité qui domine en appréciant l'ambiance tout autant que la conduite. Cette dernière est extrêmement facilitée par une technologie de pointe contrôlée par l'électronique. Ainsi, il faut noter l'apparition d'une direction paramétrique qui réagit en fonction de la chaussée pour augmenter sa précision et se marie parfaitement avec les trains de roulement, en provenance de la Classe E, pour apporter un maximum de confort tout en offrant une tenue de route remarquable.
Aussi, cette propulsion laisse le sentiment de conduire, sur route sèche, une transmission intégrale. Il faut dire aussi que les aides à la conduite sont nombreuses comme l'avertisseur de franchissement de ligne relié à l'ESP qui empêche la voiture de quitter sa voie. Mais c'est une option qui fait partie d'un pack avec le détecteur d'angle mort et les projecteurs à LED adaptatifs. En revanche, l'aide au parking, où le conducteur n' a plus qu'à gérer l'accélération et le frein, est de série. Mais il faut bien justifier un prix de base facturé à 66.300 € pour la version essence et 68.300 € pour la version diesel. Et pour 4 passagers seulement, 4 places de luxe certes et un coffre géant de 520 litres.
(webcarcenter)