Depuis le 1er septembre, la capitale française fait désormais définitivement partie des 200 villes européennes interdisant la circulation des véhicules polluants.
Des restrictions avaient déjà été instaurées au 1er juillet dernier, mais aujourd’hui, le non-respect de ces interdictions se verra sanctionné. Cela concerne les bus, cars et poids lourds de plus de 3,5 tonnes immatriculés avant le 1er octobre 2001. Ces véhicules ont interdiction de circuler dans Paris intra-muros entre 8h et 20h, 7 jours sur 7. Le périphérique n’est donc pas concerné. Cependant, les véhicules prioritaires, des formes armées, et les camions-citernes et frigorifiques ne sont pas concernés par ces restrictions.
A la clé pour le non-respect de ces règles, une contravention de 2e classe (35€) et la redirection du véhicule en infraction en dehors de la capitale. Des contrôles aléatoires seront tout d’abord menés grâce à la carte grise de véhicules, avant de pouvoir utiliser les « certificats de qualité de l’air » annoncés par le gouvernement pour cette année, qui seront apposés sur le pare-brise des véhicules.
En juin dernier, la ministre de l’environnement Ségolène Royal annonçait la mise place des pastilles de couleur renseignant le taux de pollution des véhicules en janvier 2016, mais espère pouvoir les lancer avant cette date à titre expérimental dans certaines villes ayant des « zones à circulation restreinte ». Un appel à projet « Villes respirables en cinq ans » a d’ailleurs été lancé par la ministre afin de « mettre en œuvre des mesures radicales dans le domaine de la mobilité ». Une dizaine de villes ont déjà manifesté leur intérêt.
A partir de juillet 2016, les restrictions déjà en place se verront étendues aux véhicules particuliers et utilitaires légers antérieurs à 1997, ainsi qu’aux deux-roues motorisés antérieurs au 31 mai 2000. Les véhicules antérieurs à 2010 pourraient progressivement être soumis à ces règles entre 2017 et 2020.
La maire de Paris Anne Hidalgo a d’ailleurs confirmé vouloir « éradiquer le diesel d’ici 2020 à Paris », précisant qu’elle « ne lâche pas cet objectif ».