La Renault Laguna ? Ca vous dit quelque chose ? Une voiture familiale oubliée, qui constitue l'un des plus flagrants échecs de la marque française ces dernières années. Et le coupé ? C'est encore pire. Vu les ventes archi-confidentielles (3.553 dans le monde l'an dernier), on n'en voit quasiment jamais dans les rues. Et, pourtant, quelle injustice ! A la recherche des dernières belles voitures « made in France » qui auraient pu concurrencer les opulentes allemandes, nous nous sommes retrouvés l'espace d'un week-end au volant d'une très jolie auto, dotée d'un superbe moteur diesel V6, l'une des rares mécaniques nobles de la production tricolore - reprise d'ailleurs par Infiniti, label de luxe de Nissan, l'allié japonais de Renault. Cerise sur le gâteau, notre coupé était pourvu d'un système inédit à quatre roues directrices. Alors ? Un régal !

 Belle voiture, malgré quelques erreurs 

Ce coupé Laguna est une belle voiture, classique dans ses proportions, de lignes assez simples et élégantes. Rien à voir avec les carrosseries torturées, boursouflées, prétentieuses, voire vulgaires, si à la mode aujourd'hui. L'arrière du coupé, inspiré d'Aston Martin, est très réussi. Le reste apparaît un peu moins abouti. L'avant, repris tel quel de la berline, est moins personnel que la poupe, et son aspect arrondi ne s'accorde pas tout-à-fait avec les feux arrière droits et acérés. De même, la jointure entre le coffre et le pavillon, située deux centimètres plus haut que le jonc chromé soulignant les vitres latérales, rompt quelque peu la continuité des lignes et apparaît malhabile. Dommage. Mais, on ne va pas chipoter. Globalement, ce coupé est bien joli. Voilà en tous cas la plus belle Renault des trente dernières années. Même si ce n'est pas difficile, diront les mauvaises langues, au vu des Scénic, Mégane, Vel Satis, pas vraiment magnifiques.  

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