Par rapport à 2012, le marché de l’auto est en baisse de 7,5%. 46 624 voitures neuves seulement ont été immatriculées.

L’année 2013 restera dans les annales des concessionnaires automobiles comme l’une des pires. Même en 2009, au plus fort de la crise, 47 265 voitures neuves avaient été immatriculées. L’année dernière, seulement 46 624. Par apport à 2012, il s’agit d’une baisse de 7,5% où 50 398 véhicules neufs avaient été immatriculés au Luxembourg.

Pour Alain Petry, conseiller de la confédération luxembourgeoise du commerce (clc) auprès de l’Association des distributeurs automobiles du Luxembourg (ADAL), «cela signifie que 3 774 personnes ont retardé l’achat d’une nouvelle voiture. Cela ne veut pas dire qu’elles en achèteront une dans les deux ou trois mois à venir. Il faudra un certain temps pour que le marché reprenne son cours normal».

Chez les professionnels, on sait aussi que ces chiffres sont encore plus dramatiques dans la mesure où 4 500 à 5 000 voitures étaient destinées à l’exportation l’an passé. Alain Petry fait déjà part de prévisions à la baisse pour cette année. «Je table sur un volume de 45 500 voitures neuves», soit une baisse d’environ 3,1%. Chez les voisins, la tendance est la même, avec -5,7% en France, -0,7% en Belgique (novembre) et même -21,7% aux Pays-Bas (novembre).

Les ventes en Allemagne chutent de 4,2%

Le marché automobile allemand s'est encore dégradé en 2013, selon les chiffres dévoilés vendredi par l'agence fédérale de l'automobile KBA.

Sur l'ensemble de l'année, les immatriculations ont reculé de 4,2% à 2,95 millions d'unités, passant sous le seuil symbolique des 3 millions de véhicules malgré une stabilisation en fin d'année. Au mois de décembre, les immatriculations ont progressé de 5,4% sur un an à 215 320 unités. Après s'être montré plus résistant à la crise que nombre de ses voisins européens, le marché allemand avait montré de premiers signes d'essoufflement en 2012 en se repliant de 3%.

En 2013, toutes les marques allemandes ont laissé des plumes, y compris le poids lourd Volkswagen, qui a vu ses ventes fondre de 4,6% sur l'année en dépit d'un impressionnant rebond en décembre (+30,1%). Les champions du haut de gamme n'ont pas résisté à la tendance: Audi (groupe VW) a reculé de 5,5%, BMW de 5,8% et Mercedes (groupe Daimler) de 1,4%. Les marques Opel (-2,9%) et Chevrolet (-17,7%), propriétés de l'américain General Motors, ou encore Ford (-3,9%) ont également souffert, à l'instar des japonaises Nissan (-11,5%) et Toyota (-8,4%).

Du côté des marques françaises sur le marché allemand la baisse est vertigineuse, Citroën a chuté de 20,6% et Peugeot de 23,4%, soit davantage que Renault (-6,3%). Parmi les rares gagnants figurent l'espagnole Seat (+22,4%), la tchèque Skoda (+8,7%) et l'allemande Porsche (+1,4%), toutes trois dans l'escarcelle du géant Volkswagen, numéro un européen, ainsi que le sud-coréen Hyundai (+0,7%).  

Source : L'essentiel Online Photo : DPA