Avant de travailler chez Porsche, cet ingénieur allemand qui a étudié et vivait aux Etats-Unis d’Amérique a travaillé chez Caterpillar puis chez Cummins le fabricant de moteurs diesels pour les camions. De retour en Allemagne en 78, il officie toujours dans les moteurs, c'est en 1980 que Ferry Porsche le contacte pour lui proposer le poste de CEO chez Porsche.

A cette époque la vie était difficile pour Porsche qui avait même décidé de mettre fin aux jours de la 911. Schultz trouvait par contre que la 911 avait du caractère, et c'est justement ce que les clients aimaient. Il décida donc de maintenir la vieillissante 911 au catalogue alors que les plans futurs ne considéraient que la 944 et la 928. On connaît maintenant la suite et l’histoire de ce modèle mythique, ainsi on apprécie d'autant plus sa vision et l'élan qu'il a su insuffler aux équipes pour sans cesse moderniser la 911.

Il a également remis de l'ordre au niveau de la division compétition (Motorsport) en ressortant la vieillissante 936 pour lui faire subir une vraie cure de jouvence afin de lui faire gagner en 81 les 24 Heures du Mans avec Icxk et Derek Bell à son volant. Il n'en fallait pas plus pour lui donner tous les appuis et la crédibilité nécessaire chez Porsche. Schultz a aussi développé la mythique 959, un super car qui préfigurait ce que pouvaient devenir les 911 en leur intégrant des solutions techniques nouvelles. Paradoxalement, c’est cette nouvelle 959, beaucoup trop chère ainsi qu'un cours du $ défavorable qui a aussi coûté le poste à Schultz à la fin du mois de décembre 1987.

Relevons que Schultz était un battant et une personne pragmatique, son long passage chez les américains y était certainement pour beaucoup. Alors les Porschistes actuels se doivent de rendre un dernier hommage à Peter en lui disant Merci.

 

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