La chronique de Bernard Jullien, directeur du Gerpisa, réseau international de recherche sur l’industrie automobile et conseiller scientifique de la Chaire de Management des Réseaux du Groupe Essca.
"Les efforts en vue de réduire les émissions des véhicules sont axés sur l’amélioration des performances des nouveaux modèles. A cet effet, les constructeurs consacrent des investissements considérables au perfectionnement de la technologie des moteurs et à la réduction de la consommation de carburant. Les pouvoirs publics se sont efforcés de généraliser et d’accélérer ces progrès, surtout par la réglementation des émissions, et récemment par le biais d’accords volontaires avec l’industrie visant les rejets de CO2. Cependant, leurs effets ne se feront pas sentir dans l’immédiat, car le renouvellement du parc automobile prend du temps – une décennie, en moyenne, dans l’Union européenne. Les incitations au renouvellement du parc peuvent stimuler l’adoption de technologies et de véhicules nouveaux."
Cette citation est extraite d’un rapport intitulé "Assainir le parc". Publié en 1999 par l’OCDE, il émanait de la Conférence Européenne des Ministres des Transports et examinait en particulier l’intérêt que pourraient avoir les différents outils à la disposition des pouvoirs publics pour traiter les parcs des pays de l’ancien bloc socialiste.
"Les ventes annuelles dans l’UE sont de l’ordre de 30 VN pour 1000 habitants. Elles sont en Pologne quatre fois plus faibles. La Pologne est devenu le musée des vieilles voitures de l’Europe. Le demande de VN faits dans notre pays reste faible et nous importons des véhicules dont l’âge continue de s’élever. Un véhicule immatriculé en Pologne a, statistiquement, 15 ans !"
C’est ce que l’on peut lire dans le rapport annuel 2011 du PZPM, organisation professionnelle représentant les industriels de l’automobile polonais adhérant à l’ACEA. Constatant que les automobiles produites en Pologne sont à 98% exportées, l’organisation y voit un élément de fragilité de l’industrie et demande à ce que tout soit entrepris pour mettre en face de ses usines une demande.
Enfin, dans l’annexe 1 du rapport CARS 21 qui s’appelle Analyse Economique du Secteur, on lit que le niveau de production de 2009 était celui de 1997 et que "avec des ventes s’établissant à 14,41million, le marché d’Europe de l’Ouest marque un recul de quelques 2 millions par rapport la moyenne annuelle de 16,5 million que l’on avait constaté dans les 5 années qui ont précédé la crise de 2008". "Pour 2012, ajoutent les auteurs du rapport, les prévisions sont négatives puisqu’elles prévoient un recul de 5,7% qui impliquerait des ventes de l’ordre de 13,5 millions cette année."
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