Nouvel événement, nouvelles tendances. Le 12 novembre, lors de la première édition de la FleetExpo, plus de 25 experts se sont succédés au micro et ont gracieusement partagé leurs expériences et leur vision de la mobilité professionnelle. Dès 9h, la conférence « Finance & Mobility » a fait le plein et a réuni une centaine de curieux autour de Laurent Claude, Hervé Schwartz, Imke Germann, Marko Körner, Philippe Vandrepol et Fabrice Leonardi.
L’économie circulaire : du bon sens industriel
C’est Laurent Claude, Direction du Plan Environnement du Groupe Renault, qui a ouvert une journée de conférence exceptionnelle. Actif au sein du groupe français depuis 20 ans, Laurent Claude lutte activement en faveur du recyclage et réutilisation des matériaux : le principe même de l’économie circulaire. Le recycle peut se faire de manière infinie, et permet aux produits de retrouver une deuxième vie.
Le client en bénéficie également : Renault propose des pièces de 30 à 50% moins chères. Il s’agit là d’un travail d’éco conception : on favorise le démontage, séparation des matières, et pour finir, le réassemblage. En quelques sortes, du bon sens industriel présentant des avantages économiques et écologiques. Renault parvient ainsi à sauver de la destruction plus de 2500 véhicules par an. Un exemple concret : 17% de la masse plastique du Captur est fait de matière recyclée.
L’autopartage se développe au Luxembourg
Une intervention remarquée, suivie du discours d’Hervé Schwartz, président du cabinet de conseil Schwartz and Co, sur le thème des « défis financiers de l’électromobilité » et tout particulièrement des possibilités de développement du marché de l’électrique à Luxembourg.M. Schwartz part du constat suivant : « les ventes de véhicules électriques sont en croissance, mais restent bien en dessous des attentes des grands constructeurs qui ont investi dans ce secteur ». Ce développement est conditionné par la mise en place d’infrastructures de charge par les services publics. L’UE en est consciente et à récemment publié une directive visant à la mise en place de nombreux points de charge pour 2030.
Quant à l’autopartage, il faut tout d’abord changer les habitudes des utilisateurs. Le Luxembourg a fait le choix intéressant de confier l’installation et l’exploitation de charge sur l’ensemble du territoire au gestionnaire du réseau d’électricité. Ils vont ainsi déployer 800 bornes d’ici 2020. La société Car Sharing Luxembourg vise quant à elle à faire croitre l’autopartage au Grand-Duché avec des véhicules à faible émission de CO2.
Les infrastructures, bases de la mobilité
Dr. Imke Germann de MRK nous a livré un discours passionnant et a évoqué les grandes tendances en matière d’infrastructure et mobilité, adaptées tout particulièrement aux transports en commun : des systèmes intégrés de fleet management qui incluent analyses, risk management, maintenance des véhicules, TCO et gestion du carburant.
Un exemple récent : le développement de Luxtram. Il s’agit là d’une volonté politique visant à l’amélioration de la qualité des transports en commun, à l’ajout de nouvelles formes de transport, promouvoir le transport intermodal et multimodal, et bien entendu, la réduction des émissions CO2.
Les bénéfices d’une économie circulaire à Luxembourg
C’est ensuite Marko Koerner, KPMG, qui s’est penché sur l’économie circulaire sur le territoire luxembourgeois. Première chose à rappeler : les ressources naturelles sont loin d’être infinies. Il est donc nécessaire de changer rapidement nos habitudes environnementales.
Les bénéfices de la mise en place d’une telle économie circulaire :
- La réutilisation de matériaux permettrait de réaliser une économie de plusieurs milliards de dollars,
- De nouveaux emplois créés.
Avec l’appui des ministères et des administrations, de nombreuses études sont réalisées à Luxembourg et des Clusters se forment pour développer cette économie circulaire. Autres avantages : la compétitivité du Luxembourg, la force de son secteur financier, et des exemples qui parlent d’eux-mêmes…
Alexandre Keilmann - @Alex_Klmnn