Le cabinet de consultants Roland Berger va publier, le 19 avril, une étude intitulée "Automotive Landscape 2025", qui dessine le panorama automobile au cours des quinze années à venir. En voici les grandes lignes. Roland Berger Strategy Consultants a tiré ses enseignements de rencontres de plus de 60 experts mondiaux de renom de l'industrie automobile et des cabinets et instituts homologues. Le résultat de l’étude dessine six grandes orientations. Les quatre premières consacrent et accentuent de façon forte les constats actuels.   Le cabinet confirme que « le centre de gravité de l’industrie automobile va se déplacer de façon nette vers l’Asie : la Chine captera environ 30 % des ventes mondiales à l’horizon 2025. Ce transfert vers des pays à coût social moindre entrainerait la perte de 300 000 emplois dans la production en Europe. Néanmoins, l’accroissement des secteurs associés et périphériques (voir plus loin) engendrerait la création d’un million d’emplois, soit un solde global positif de 700 000 postesLe parc des petites voitures et les voitures low cost va continuer de croître. Elles progresseront dans les pays asiatiques, corollairement à l’accroissement de la demande, mais aussi dans les pays occidentaux. ’autres raisons que la nouvelle donne environnementale et budgétaire pour les ménages vont justifier cet accroissement, analyse le cabinet.  Les petites atteignent désormais les performances des segments supérieurs ; Roland Berger cite l’Audi A1. Elles procurent le même confort de conduite. Elles sont aussi sûres : nombre d’entre elles glanent les 5 étoiles aux essais de choc. Parallèlement, le cabinet confirme que la voiture continuera de perdre de son attrait et de son symbole de statut social auprès des jeunes générations.   La quatrième orientation n’emprunte pas à l’inconnu, loin s’en faut, mais, à force de l’avoir annoncée sans qu’elle ne se concrétise aussi rapidement et fortement que prévu, on finissait par douter de son essor certain. Le cabinet l’affirme : la voiture connectée sera non seulement une réalité mais elle se généralisera, à la faveur des évolutions de l’Internet et de la téléphonie mobile. Cette nouvelle donne entraînera des conjonctions avec d’autres industries et des partenariats avec d’autres acteurs.   Les deux dernières évolutions vont concerner la structure et le fonctionnement de l’industrie elle-même.  L’ensemble des mutations évoquées, l’intégration de nouvelles technologies, de nouveaux modes de distribution, de consommation, de nouveaux services et la participation d’acteurs qui étaient jusqu’ici étrangers au domaine automobile, la nécessité de rechercher des économies d’échelle vont impacter les acteurs. Les constructeurs et acteurs vont devoir élaborer de nouveaux modèles économiques, anticipe le cabinet. Enfin, Roland Berger prédit que les constructeurs automobiles vont réduire peu à peu les organisations centralisées, la course à la taille. Sans abandonner les stratégies globales, ils accroîtront les implantations nationales, régionales, proches des marchés pour répondre aux besoins et aux réglementations.(argusauto)